’ivrogne dans la brousse, c’est donc l’histoire d’un ivrogne, grand amateur de vin de palme, à la quête de son « malafoutier », autrement dit celui qui lui prépare ses calebasses de vins de palme. La mort de son “malafoutier” est le prétexte d’aventures qui mènent le narrateur dans une brousse, peuplée d’êtres magiques et souvent malfaisants, dans les villes aussi étranges les unes que les autres. On y croise par exemple un “gentleman complet” qui se réduit à un crâne terrifiant, des bébés cul-de-jatte qui hantent certaines villes, un être appelé “Donnant-Donnant” qui prend plus qu’il ne donne, des morts qui marchent à reculons mais aussi des êtres magnifiques comme “Mère Secourable” ou “Danse”et “Chant” qui danse ou chante en toutes circonstances. Un monde où il possible de vendre sa mort et de la racheter. Un monde où la mort n’est pas une fin mais bien le début d’un périple, semé d'embûche. L’auteur crée un décalage entre ce monde merveilleusement dangereux et le but absurde de la quête du narrateur. Le danger, omniprésent, n’entache en rien la motivation du héros qui finit par triompher souvent de manière facétieuse. Au fur et à mesure des récits, se dessinent les croyances et la cosmogonie Yoruba. On pénètre dans le monde Yoruba pour voir le monde à travers leurs yeux. Un monde où la naïveté cache une grande profondeur.
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€6.22Prix
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